

LA NOUVELLE-ORLÉANS : MARDI GRAS, JAZZ ET HEURE MAGIQUE
Après une connexion turbulente à Houston, je suis assis à contempler par le hublot les bayous de la Louisiane. À peine débarquer de l’avion, me voilà en direction du célèbre « Quartier français ». On m’a mis en garde, c’est le premier samedi du Mardi gras, l’atmosphère sera électrisante.

Des milliers de personnes déambulent dans les rues. Les gens sont costumés, portent des masques ou du maquillage, des colliers de perles aux couleurs symboliques du carnaval. Le vert pour la foi, l’or pour le pouvoir et le violet pour la justice. L’alcool coule à flot en pleine rue, sous la forme de « drinks » grands formats aux noms exotiques tels que « Hand Grenade, Sing Sing Hurricane… Après quelques pas, je bifurque sur la « Bourbon Street ». La rue Canal semblait chargée d’électricité, mais me voilà maintenant plongé dans une foule qui semble déchaînée en ce début de soirée !


Les bars se succèdent, la musique émane de partout. C’est la frénésie ! Des musiciens de rue tentent de voler la vedette aux groupes dans les bars aux portes et volets ouverts. Je n’ai pas fait que cent mètres, voilà que je reçois un collier de perles en pleine figure. Les jouets de peluches, les verres en carton, les colliers fusent de toute part. Des centaines de personnes sont perchées sur les balcons et prennent plaisir au lancer de petits objets dans la foule. L’animation est à son comble !

À un certain moment, je m’arrête. L’heure magique approche. Après une très brève réflexion, j’en arrive à la conclusion qu’il sera tout simplement impossible de sortir mon trépied ici. Soudainement, une bouteille de bière vient s’écraser à mes pieds après un vol plané depuis le balcon, deux étages plus haut. Il est temps prendre une pause de l’étourdissante « Bourbon Street ». Je bifurque à la première intersection. Le calme revient peu à peu, à mesure que je m’éloigne. Je lève les yeux au ciel en pensant que le Mardi Gras est d’une excentricité que ne s’explique pas…

Les cris et la cacophonie musicale s’estompent pour laisser place à un rythme plus mélodieux. La lumière est à point pour ma photo. Je déploie mon trépied sous la transcendante mélodie de « The house of the rising sun », interprétée par un groupe de jazz, non loin sur la rue Royal. Au moment de faire la photo, je me dis que cette chanson ne résonnera plus jamais de la même manière dans mes oreilles…




Ça donne le goût d’y aller. I love NO!
Merci Mathieu pour ces traces de voyage!